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          Il le devint à cette période lointaine, lorsque sur le plan d’Enrof la Terre présentait encore la boule semi-fondue et lorsque d'autres couches de Chadanakar, énumérées seulement en nombres d’unités, n’étaient qu’en cours de création par les grandes hiérarchies de macrobramphatures. La loi de la dévoration mutuelle n’y régnait pas : là-bas, dans les mondes des êtres que nous connaissons maintenant sous le nom universel d'anges, régnait le principe de l'amour et de l'amitié de tous. Il n'y avait pas de loi de la mort : chacun passait de couche en couche grâce à une métamorphose matérielle libérée de souffrances et n'excluant pas la possibilité de retour. Dans ces mondes, ne possédant alors que trois dimensions d'espace et, donc, en densité ressemblant à Enrof, il n'y avait cependant pas de loi du châtiment ou du talion : les erreurs commises se faisaient corriger avec l'aide de forces supérieures. Des lueurs de souvenirs de cela, passant depuis les trésors de la mémoire fossile vers la conscience des anciens sages, mais réduits et simplifiés par leur perception, conduisirent à la cristallisation de la légende sur le paradis perdu. En réalité, ce n’était pas le paradis, mais une belle aube qui brillait alors et qui resta dans la mémoire de quelques monades humaines, et non pas dans Enrof terrestre encore dépourvu alors de vie organique, mais dans le monde, qui s'appelle aujourd’hui Olirne. Ces quelques monades humaines avaient commencé leur chemin dans des temps bien plus anciens, et non dans Enrof, mais dans l'angélique Olirne. Cette communauté d’arrière-anges peut être appelée, dans un sens, la première humanité de Chadanakar. 
          Un grand démon, un allié de Lucifer, envahit Chadanakar avec des hordes des plus petits. Son nom est Gagtoungre. Ce fut une lutte longue et obstinée ; elle fut couronnée de sa victoire partielle. Il ne réussit pas à chasser les forces de la Lumière de la bramphature, mais il réussit à créer plusieurs couches démoniaques et à les transformer en citadelles imprenables. Il réussit à intervenir dans le processus d'émergence et d’évolution de la vie dans l'Enrof terrestre et à mettre sa marque sur le règne animal. Les lois planétaires, avec lesquelles les forces de la Lumière avaient commencé à créer une vie organique dans Enrof, furent déformées jusqu’à en devenir méconnaissables. Il est faux et blasphématoire d'attribuer au Divin les lois de la dévoration mutuelle, du châtiment et de la mort. "Dieu est Lumière et il n'y a pas d'obscurité en Lui."

         Seul le salut vient de Dieu. Il n'y a que de la joie de Sa part. Seule la grâce vient de Lui. Et si les lois du monde nous frappent par leur cruauté, c'est parce que la voix de Dieu s'élève dans notre âme contre l’activité du Grand Tourmenteur. La lutte mutuelle des monades démoniaques, la victoire du plus fort et non de celui qui a le plus raison, le renversement des vaincus dans l'abîme du tourment – voilà la loi des forces lucifériennes qui se refléta sur le visage du monde organique d'Enrof, et son nom est « la lutte pour la survie». Toute souffrance d'un être vivant, toute sa douleur ou angoisse émet un rayonnement – à la fois ici, dans Enrof, et là-bas, dans les mondes de l'au-delà. Chaque son sentiment, chaque excitation des profondeurs de son Moi intérieur ne peut qu'émettre un rayonnement correspondant. Les rayonnements de la colère, de la haine, de l'avidité, de la convoitise des animaux et des humains pénètrent dans les couches démoniaques et restaurent la perte de vitalité dans diverses classes et groupes de leurs habitants. En revanche, ces rayonnements suffisent à peine à compenser la perte de forces de certaines communautés démoniaques. Mais le rayonnement de la souffrance et de la douleur – il s’appelle gavvakh – est capable de nourrir des foules gigantesques de démons de presque toutes sortes et de tous grades. En réalité, le gavvakh est leur nourriture. En mettant sa patte sur les lois de Chadanakar, Gagtoungre les déformait de manière à générer et multiplier la souffrance. Il rendait ces lois pénibles, cruelles, insupportables. Ainsi, il empêcha l'introduction de la loi de la métamorphose dans Enrof, et comme une force résultante de la résistance de deux principes contradictoires, apparut la mort, et elle devint la loi. Il fit obstacle au principe de l'amitié universelle ; et comme la résultante des deux forces, apparut la dévoration mutuelle, et elle est devenue la loi de la vie. Enfin, les forces démoniaques intervinrent dans la vie d'autres couches de Chadanakar – celles à travers lesquelles passait le chemin des êtres incarnés dans Enrof terrestre au moins une fois : et ces couches furent transformées en mondes de représailles où règnent les bourreaux, absorbant la souffrance de leurs victimes. Parmi les différents types du gavvakh, c’est celui associé à l'écoulement du sang physique qui est d'une importance particulière. Lorsque le sang s'écoule du corps humain ou animal, il émet, dans les premières minutes, un rayonnement vif d'une force particulière. Voilà pourquoi certaines classes de démons ne s'intéressent pas tant à la mort des êtres vivants d'Enrof, ni à la souffrance posthume de leur âme, qu'aux effusions du sang. Pas une seule effusion du sang dans l'histoire ne s'est produite, ni se produit sans la suggestion, inconsciente par nous, de ces sangsues de l'au-delà. Aussi, les sacrifices sanglants dans certains cultes anciens étaient terrifiants non seulement pour leur cruauté, mais surtout pour le fait qu'ils ne nourrissaient en aucun cas, bien sûr, les dieux, mais précisément ces démons.
          Pour reconstituer les forces de la Lumière, le Logos Planétaire – la première et la plus grande monade de Chadanakar – créa une nouvelle couche pour une nouvelle humanité. Elle se fut habitée par des titans ; quant à Enrof, il fut laissé au règne animal. Les titans nous ressemblaient en apparence, mais ils étaient énormes et magnifiques. Dans un monde qui ressemblait à Enrof, mais encore sombre, leurs silhouettes lumineuses se déplaçaient sur fond de ciel bleu-gris de plomb, le long des pentes et des courbes des montagnes désertiques, les améliorant. L'humanité des titans était au nombre de plusieurs milliers. Ils n’avaient pas de sexe, et la naissance de nouveaux n’était en aucun cas liée à l’union des deux aînés. Mais Gagtoungre réussit à provoquer leur révolte contre la Providence. Ils crurent qu’ils étaient la semence et le noyau du nouveau principe du monde, le troisième, qui s'oppose à la fois à Dieu et aux démons. Ils voulaient connaître la liberté absolue de leur Moi, mais en même temps, ils détestaient la cruauté et la méchanceté des démons. La révolte se termina par le fait que les forces de Gagtoungre, profitant de la loi du châtiment, entraînèrent les âmes des titans dans de profonds tourments. Ils y furent torturés pendant plus d'un million d'années, puis, avec l'aide des forces Providentielles, ils réussirent à s'échapper de leur captivité. Maintenant, la plupart d'entre eux se frayent un chemin parmi l'humanité, se démarquant des autres par l'ampleur de leur personnalité et par l’aspect maussade particulier, mais nullement sombre. Leur créations sont marquées par un vague souvenir de l'exploit impie, comme si elles étaient roussies par le feu ancien ; elles éblouissent par leur puissance. Leur esprit se distingue des monades démoniaques par l’élan vers la Lumière, par le mépris de la futilité et par la soif de l'amour divin. Parmi les personnalités éminentes de la culture mondiale, je pourrais citer plusieurs de ces noms : Eschyle, Dante, Léonard de Vinci, Michel-Ange, Goethe, Beethoven, Wagner, Ibsen, Lermontov, Lev Tolstoï.
          Durant quelques millénaires avant Jésus-Christ, la puissance de Gagtoungre était si grande que dans les couches posthumes de nombreuses métacultures de l'humanité, le châtiment perdit son caractère temporaire : la sortie des lieux de souffrance fut étroitement fermée aux martyrs et l'espoir leur fut enlevé.
          Cette loi du châtiment, la loi de fer de causes et conséquences morales – les conséquences qui peuvent se manifester déjà dans la même vie, mais qui s’accomplissent dans leur intégralité dans l'au-delà et même dans les prochaines incarnations – cette loi peut être appelée par le terme indien karma. Le karma est la même force résultante des deux volontés opposées, pareil comme la loi de la mort ou la loi de la lutte pour la survie. Et si les forces démoniaques ne rencontraient pas systématiquement d’obstacles de leurs ennemis, les lois seraient encore plus lourdes, car le but démoniaque des lois est de générer du gavvakh et de paralyser les manifestations des âmes lumineuses tombées sous leur domination. Ces lois ont aussi un autre aspect, celui de purification. C'est le vestige des lois de Lumière les plus anciennes provenant des belles hiérarchies créatrices des mondes. Le but de ces hiérarchies et de toutes les forces de Lumière de Chadanakar est d'adoucir et d'éclairer les lois, le but des démoniaques est de les alourdir encore plus.
          Le dessein de la Providence est le salut de toutes les victimes. Le dessein de Gagtoungre est la transformation de tous en victimes.
          L’humanité céleste de la prochaine période mondiale sera volontairement solidaire dans l'amour. L'humanité des ténèbres – apparemment inévitable à la fin de la période actuelle – sera la tyrannie absolue de l'un.
          Le cosmos est l’espace de formation des monades. L’anticosmos est l’unité mondiale de rivaux et le rassemblement de monades lumineuses accablées, capturées dans des mondes dominés par des démons. Ces captifs sont privés de leur attribut le plus sacré : la liberté de choix.
          Gagtoungre n'est pas gêné par l'incommensurabilité de son échelle avec celle de Lucifer dans l'univers : lui, telles sont toutes les monades démoniaques, considère sa petitesse seulement comme une étape. La foi aveugle en sa croissance illimitée et en sa victoire fait partie inaliénable de son Moi. Ainsi, n'importe laquelle de ces monades croit en son futur triomphe macrogalactique, aussi minuscule soit-elle à l'heure actuelle et quelle que soit la place subordonnée qu'elle occupe dans la hiérarchie des rebelles. Par conséquent, n'importe quelle d'entre elles, y compris Gagtoungre, est un tyran à chaque étape dans la mesure où la puissance atteinte à ce stade le permet. La tyrannie entraîne un écoulement si abondant du gavvakh comme aucun autre principe de gestion. Siroter du gavvakh augmente les quantités de l’énergie démoniaque. Si le démon se mettait à restaurer la perte de ses forces en consommant d'autres radiations psychiques – de la joie, de l’amour, de l’altruisme, de l’admiration religieuse, du délice ou du bonheur – cela régénérerait sa nature et il cesserait d'être démon. Mais c'est exactement ce qu'il ne veut pas. Et ce n’est que par la tyrannie, et seulement par la tyrannie, qu’il peut maîtriser les forces centrifuges au sein des multitudes démoniaques qui lui obéissent. Et donc, parfois dans la métahistoire (et, reflétés, dans l'histoire), il y a des actes de chute et de contre-révolte de monades démoniaques isolées contre Gagtoungre. De telles rébellions ne peuvent pas être soutenues par les forces de la Lumière, car une telle monade présente potentiellement le même démon planétaire ; et une fois plus forte que Gagtoungre, elle serait un tourmenteur encore plus grave que lui. N’oublions tout de même pas que souvent, des monades démoniaques isolées se révoltent non contre Gagtoungre en tant que tel, mais contre l'ordre mondial démoniaque en général. De telles rébellions ne sont rien d’autre que l'appel des monades démoniaques à la Lumière, et il est clair qu'elles reçoivent alors une aide inconditionnelle des forces Providentielles.
          Malgré toute la sagesse satanique des desseins mondiaux de Gagtoungre, ces projets sont fragiles précisément à cause des raisons indiquées ci-dessus, car les chances de maîtriser toutes les monades démoniaques du monde et, dans l'avenir, de Lucifer lui-même, sont infiniment petites pour le démon planétaire.
          Mais le désir insatiable de domination universelle est la source des seules joies qu'il comprend : il éprouve ces joies à chaque fois que la moindre victoire lui semble un pas de plus vers le but ultime. Ces victoires consistent en l'asservissement d'autres monades ou de leurs âmes : démoniaques – en tant que mi-alliés et mi-esclaves, lumineuses – en tant que prisonniers et objets de torture. Pour autant que Gagtoungre puisse imaginer l'avenir cosmique, il se voit comme une sorte de soleil, autour duquel tournent d'innombrables monades en cercles concentriques, tombant l'une après l'autre et étant absorbée – et progressivement l'Univers entier entre dans cet état de rotation autour de lui, plongeant, monde après monde, dans une hypermonade monstrueusement gonflée. Imaginer davantage dépasse complètement son fantasme démoniaque. Quant aux moins grandes de ces monades, elles sont incapables d’imaginer même une telle apothéose. Croyant inébranlablement en leur victoire ultime sur l'Univers, elles concentrent leur volonté et leur attention sur des étapes plus proches et plus faciles à imaginer. 

3. À propos du libre arbitre


          Il y a un certain préjugé, une conviction mentale particulière, qui appartient à un nombre considérable de personnes à notre époque, car il était soigneusement introduit dans la conscience de nombreux peuples pendant quatre décennies entières. C'est un cours de pensée qui mène la personne à une conclusion, et cette conclusion se transforme au fil du temps en axiome, en dogme : comme si la religion ôtait à la personne sa liberté, exigeait une obéissance aveugle à des forces supérieures et la rendait complètement dépendante d'elles. Et comme ces forces ne sont que des chimères, la dépendance de toutes les autorités humaines bien tangibles, qui cherchent à exploiter l'ignorance des masses, ne fait qu’augmenter. C'est ce que l’on appelle «esclavage religieux» dont l'humanité se libère grâce à la science et à la philosophie matérialiste.
          Pour contester ce raisonnement, il faudrait écrire un traité visant à réfuter les fondements de la philosophie matérialiste. De tels traités ont déjà été écrits, et s'ils sont encore insuffisamment connus en Russie, la raison en est dans des circonstances liées non pas tant à la philosophie qu'à la politique.
          En ce qui concerne l'énoncé que toute religion exige l'obéissance à des forces supérieures, certaines doctrines religieuses, en effet, prêchaient la prédestination et l’absence de libre arbitre chez l'homme : c'est la vérité, et défendre toutes formes religieuses sans distinction est la dernière chose que je cherche. Cependant, appliquer ce trait à toute la religion dans son ensemble n'est pas plus juste que d'affirmer, par exemple, que la littérature mondiale est réactionnaire en soi et, pour justifier cela, se référer à des écrivains réactionnaires isolés et à des écoles réactionnaires.
          Je voudrais immédiatement faire comprendre l'incorrection d'une telle accusation par rapport au concept de la Rose du Monde.
          Tout d'abord, permettez-moi d'exprimer ma stupéfaction : aucune science et aucune philosophie (à part l’idéalisme subjectif), y compris matérialiste, ne conteste le fait que la volonté humaine dépend d'une multitude de causes matérielles.
          C'est précisément la philosophie matérialiste qui insiste plus particulièrement sur la forte dépendance de la volonté à des facteurs économiques. Et pourtant, personne ne s'indigne de ce dénigrement de l'homme devant la nécessité naturelle et historique. Personne ne crie sur l'esclavage humain à la loi de la gravitation, à la loi de conservation de la matière, à la loi de l'évolution, aux lois du développement économique, etc. Tout le monde comprend que dans le cadre de ces lois, nous avons encore assez de liberté pour manifester notre volonté. 

          Cependant, le concept présent n'ajoute pas un seul nouveau facteur supplémentaire au nombre des facteurs énumérés ci-dessus qui déterminent notre volonté. Ce n'est pas leur nombre qui compte, mais leur interprétation. Cette chose immense et infiniment multiforme, unie sous l'expression «forces supérieures», affecte notre volonté non pas tant par des intrusions surnaturelles, qu’à travers ces mêmes lois de la nature, de l'évolution, etc., que nous sommes convenus de considérer comme des faits objectifs. Ces portées de faits déterminent dans une large mesure notre conscience, mais aussi la subconscience et la surconscience. D’où viennent ces voix de conscience, de devoir, d'instinct que nous entendons en nous-mêmes et qui déterminent visiblement notre comportement. C'est le mécanisme de communication entre les «forces supérieures» et notre volonté. Certes, il y a parfois des phénomènes qui, subjectivement, peuvent sembler être des violations des lois naturelles par des «forces supérieures». Cela s'appelle un miracle. Mais là où de tels phénomènes se produisent, et ne sont pas des aberrations, ce n'est pas une violation des lois naturelles par «l'arbitraire» des forces supérieures qui se produit, mais la manifestation de ces forces à travers un certain nombre d'autres lois qui ne sont encore pas connues pour nous.
          Ce qui nous semble souvent un moteur monolithique, simple et indivisible de nos actions, comme, par exemple la conscience, est en fait le résultat très complexe de portées différentes. Au fond, notre conscience est la voix de notre monade. Mais son accès à notre conscience subit l'influence d'autres portées de forces : des circonstances extérieures, par exemple, un incident qui a servi d'impulsion pour que cette voix de la monade soit entendue par nous – ceci est une manifestation de la Providence, l'action des forces de nature Providentielle.
          Ainsi, le choix d'une personne est prédéterminé par trois portées de forces. Par les forces Providentielles, qui, pour arriver à leurs objectifs, utilisent les lois de la nature et de l'histoire comme outils, et qui les illuminent progressivement ; par les forces démoniaques qui utilisent les mêmes lois et les aggravent de plus en plus ; et, enfin, par la volonté de notre propre monade, qui, grâce aux forces de la Providence, émet les voix du cœur et de l'esprit au sein de notre conscience.
          Par conséquent, que nous considérions les lois de la nature et de l'histoire comme des nécessités mécaniques et sans état d’âme ou comme un outil de certaines entités, matérielles ou spirituelles, – le degré de notre liberté ne diminuera ni augmentera.
          Cela veut dire que le degré de liberté du choix de l’homme, du point de vue du concept de la Rose du Monde, n'est pas inférieur à celui du point de vue du matérialisme, mais que les portées de facteurs qui le déterminent sont considérées différemment et mieux fragmentées.
          Et si un matérialiste n’est pas offensé par le fait que notre liberté est limitée par les lois de la nature complètement impersonnelles et sans état d’âme, alors comment peut-on être humilié du fait que notre liberté  est restreinte par la volonté des forces Providentielles? Ce qui peut nous vraiment offenser, c’est la restriction de notre liberté par la volonté des forces démoniaques ; oui, elle est insultante ; mais ce sont justement les forces de nos ennemis primordiaux que nous devons apprendre à maîtriser, à tourner en notre avantage et à illuminer – ceci est notre objectif. Et cette insulte ne le sera plus pour nous, lorsque nous nous rendons inaccessibles à son influence. L'évolution de la vie conduit les êtres vivants débutant par le degré minimal de liberté chez les formes primitives : la voix de la monade n'atteint quasiment pas la conscience embryonnaire du microbe, et son comportement est déterminé principalement par les forces démoniaques agissant par les lois de la nature, qui lui servent d’une courroie de transmission. Quant aux animaux, ils sont déjà beaucoup plus libres que le microbe, et l'amplitude de leurs actions volontaires est beaucoup plus large ; chez l'homme, elle augmente incomparablement. 



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